Koctel du Dain plus patron que jamais

À la question au sein de la génération née en 2020 "Qui est le patron?", la réponse est apportée ce samedi par Koctel du Dain. Le représentant et pensionnaire de Philippe Allaire a en effet survolé les débats, s'imposant avec les attributs attendus dudit patron. Il a notamment établi le nouveau record de l'épreuve en réalisant la réduction kilométrique d'1'11''7. Bref, tout y est.

Jamais sur le parcours au menu du Prix Albert Demarcq (gr.2), les 2.850 mètres de la grande piste, Koctel du Dain (Boccador de Simm) n'était encore passé sous la barre de 1'12''. Ses deux prestations antérieures à ce jour dans le même exercice s'étaient soldées par une deuxième place dans le Critérium des 4 Ans (Gr.1), en septembre 2024 dans le chrono d'1'12''5, et une victoire dans le Prix de Croix, en janvier dernier, en 1'12''7. Son sans faute sur le parcours est synonyme d'une prestation encore un ton au-dessus ce samedi, avec un temps d'1'11''7. C'est le chrono record du Prix Albert Demarcq. Plus encore, jamais un 5 ans n'est allé aussi vite sur cet exact tracé à cette époque de l'année (lire plus loin les 5 ans les plus rapides sur les 2.850m de la grande piste parisienne).
Sa démonstration du jour propulse aussi Koctel du Dain à un niveau de gains supérieur à 1,1 M€. C'est de très loin le représentant le plus riche de sa génération en France.

La course parfaire de Koctel du Dain
En dépit de ses incroyables titres (deux Groupes 1 - les Prix Comte Pierre de Montesson et Albert Viel - 9ème victoire de Groupe 2 ce samedi), Koctel du Dain ne comptait qu'un succès lors des douze derniers mois. Mais il restait bien, sur l'ensemble de son oeuvre, le numéro 1 de sa promotion. Et pour retrouver son fauteuil sur la piste ce samedi, il a bouclé une course parfaite. Installé en tête à un tour du but, il a ensuite déroulé comme il sait le faire, usant de son abattage hors norme. Quant à son petit ajout du jour, il a eu lieu dans le dernier tournant, un endroit où il perd généralement du temps. Pas cette fois, ce que Gabriele Gelormini qui a conduit à la deuxième place son partenaire Kataki de Wallis (Charly du Noyer) a aussi mis en lumière au micro d'Equidia : "Aujourd’hui, Koctel a mieux tourné que d’habitude. Dans le dernier tournant, d’habitude, il se ralentit dans la courbe. Mais cette fois, il n’a pas perdu de temps. Du coup, on est restés dans son aspiration et on n'a pu jouer que la deuxième place."

Un vainqueur qui fait l'unanimité
Sa forme d'art poussée à ses limites supérieures a réorienté les valeurs. Koctel du Dain a pu, dès lors, enfin retrouver le chemin du succès. Kataki de Wallis qui l'a suivi comme son ombre capitalise sur son parcours de rêve pour l'octroi de la deuxième place alors que Kanto Avis (Ready Cash), contraint de voyager nez au vent, en leader du wagon de deuxième épaisseur, perd une partie du bénéfice de ses efforts à la fin, ne pouvant résister à la très bonne fin de course de Kana de Beylev (Express Jet). auteure des meilleurs 500 derniers mètres du peloton en 1'09''4 (contre 1'10''3 pour le vainqueur). Ce qui est sûr, c'est que personne ne s'est senti lésé dans ce Prix Albert Demarcq, chacun désignant un vainqueur qui a réalisé une grosse performance.

Les réactions des battus
■ Gabriele Gelormini – Kataki de Wallis (2ème) : "C’est super. Il y a eu une grosse course et il a fait une grosse performance. Je voulais absolument le dos de Koctel du Dain ou alors animer la course. On a eu son dos. Il n’y a pas à rougir. Il est battu par le meilleur cheval au sein de cette génération. L’autre jour, il n’a pas pu s’exprimer mais il aurait déjà fait une grande performance. Aujourd’hui, le chrono est excellent."
■ Eric Raffin – Kana de Beylev (3ème) : "Elle court très bien mais il a fallu faire le grand tour dans le dernier tournant. Elle a vraiment fourni de très bons derniers 500 mètres. Avec un meilleur parcours, elle aurait été plus près du gagnant."
■ Marc Sassier – Kanto Avis (4ème) : "Il a été très bon. Il a fait une petite faute en partant, ce qui lui coûte une meilleure place au début. Du coup, il a dû faire le tour de Koctel du Dain par la suite. S'il avait pu prendre la corde plus tôt, cela aurait changé la donne."

D'où vient-il ?

Sa mère, Ophélie 1’26’’ (First de Retz), est une petite gagnante provinciale, sous la férule de Pierre Levesque. Avant son jeune champion (son 11ème et dernier produit), elle a mis bas plusieurs utiles éléments, tels Ulky du Dain 1’13’’ (Infant du Bossis), gagnant de près de 200.000 euros, Bianca du Dain 1’15’’ a.-m. (Ouragan de Celland) et Etoile du Dain 1’14’’ (Very Pleasant). Ophélie est bien née, dans la mesure où sa mère, Grenade (1994-James Pile), est une sœur utérine des représentants de premier plan de l’écurie Levesque, Balzac 1’16’’ m. (Niflosac), vainqueur des Prix de Normandie (Groupe 1) et des Centaures (Groupe 1), et Farnese 1’13’’ (Mon Ouiton).

		Rieussec 1'12''9	Goetmals Wood 1'11''9
	Boccador de Simm 1'12''6		Ironie Jet 1'15''0
		Poupee Charmeuse 1'14''4	Hetre Vert
KOCTEL DU DAIN			Erika Charmeuse
		First de Retz 1'11''8	Podosis 1'16''1
	Ophelie 1'26''7		Ballerine de Retz
		Grenade	James Pile 1'17''8
			Jorade 1'18''1