L'Écrin d'Or reprend le pouvoir

Vainqueur au mois de juin du Prix du Président de la République, L'Écrin d'Or (Bird Parker) remporte son deuxième Groupe 1 en carrière en s'imposant dans le Prix Jag de Bellouet - Cornulier Races Q1. Le favori Lionheart (Falcao de Laurma) est 2ème.

Les dimanches se suivent et se ressemblent pour l'écurie de Laurent Abrivard. Une semaine après la démonstration d'Inmarosa (Amiral Sacha) dans le Prix du Bourbonnais - Amérique Races Q2, L'ecrin D'or (Bird Parker) prend le relais dès l'ouverture des Cornulier Races, dans ce Prix Jag de Bellouet. Profitant d'un parcours en or, et parfait dans sa cadence, le représentant des couleurs de Richard Denécherre prend d'autorité l'avantage à la sortie du dernier tournant, relayant Lemon Fleury (Real de Lou) et avant de résister au favori Lionheart (Falcao de Laurma), à propos duquel Nicolas Bazie dira : "Il court très bien. Je suis un peu déçu d’être battu, mais il est devancé par meilleur, rien à dire. Il continue de prendre les choses du bon côté, et c’est le principal." Le meilleur était incontestablement L'Écrin d'Or, associé à un Alexandre Abrivard en confiance sur le dos de son champion : "J’avais dit que, si nous voulions gagner aujourd’hui, il faudrait être aussi bon que dans le Président, et le cheval l’a fait. Lors de son seul échec dans le Prix des Élites, le cheval n’était pas bien dans ses baskets, sans que nous ayons trouvé d’explication particulière. Aujourd’hui, il était parfait au canter et j’étais confiant. Il n’est pas toujours bien, tant physiquement que mentalement, mais aujourd’hui il était parfait, et tant mieux, car c’était le jour J."

Ce succès vient donc couronner une année exceptionnelle pour L'Ecrin d'Or, concrétisant elle-même la vision de son éleveur-propriétaire Richard Denécherre qui nous expliquait ce printemps : "J'avais dit à Laurent (Abrivard) que je lui enverrai pour le courir au monté à la fin de son année de 3 ans, car je ne voulais qu'il ait de combats durs avant cela", nous avait appris l'homme de Saint-Savin. "Quand je l'ai envoyé car je pensais qu'il fallait qu'il soit là-bas pour réussir, je n'aurais pas pu dire que je voyais en lui un cheval capable de remporter un Prix du Président de la République. J'avais juste dit à Laurent que c'était désormais le sien et qu'il faisait comme bon lui semblait." Le fameux contrat de confiance qui fait à nouveau école dans le cas de L'Ecrin d'Or, double vainqueur de Groupe 1 à présent et qualifié pour le Prix de Cornulier 2026. Y participera-t-il pour autant ? La tendance est plutôt non, pour le moment du moins nous a dit Laurent Abrivard son entraîneur : "On verra en fonction de ses prochaines courses. Il n'y a rien d'arrêté mais, à chaud, c'est plutôt négatif. Maintenant, s'il répète bien face aux chevaux de sa génération, peut-être que je changerai d'avis. Tout est question de forme du moment avec lui, il faut vraiment que tout soit parfait, alors chaque chose en son temps."





Lemon Fleury réussit son entrée dans le top-niveau
Fautif un instant au signal, Lemon Fleury (Real de Lou) a ensuite animé la course et s'octroie une très belle 3ème place pour sa première tentative au top-niveau. Mathieu Mottier l'a trouvé bon : "Il court super, je suis très content. Nous sommes battus par les deux meilleurs de la génération. Il m’a fait quelques foulées de galop en partant et j’ai perdu quelques longueurs. Je ne suis pas surpris de sa performance à ce niveau, déçu d’être battu de si peu pour la deuxième place, mais je suis très content du cheval."

Des affinités avérées avec Bird Parker
L’Ecrin d’Or n’est pas sans ressembler, physiquement, à son père, Bird Parker 1’09’’. Sujet éclectique, ce dernier gagna deux Groupes 1 sous la selle, à 3 ans, à savoir le Saint-Léger des Trotteurs et le Prix de Vincennes, puis deux Groupes 1 à l’attelage, le Critérium des 4 Ans et le Prix de Paris. L’Ecrin d’Or est son deuxième vainqueur du Prix Jag de Bellouet-Cornulier Races Q1 (Groupe 1), après Idéale du Chêne 1’09’’ m.
Bird Parker est par Ready Cash 1’10’’, tandis que la mère de L’Ecrin d’Or, Quelle Emotion 1’16’’, gagnante de trois courses et d’un peu plus de 50.000 euros, est une fille de Coktail Jet 1’10’’. Un croisement qui fait référence, évidemment, comme les noms des pères de mères qui précèdent, Quito de Talonay 1’13’’ (Florestan) et Chambon P 1’20’’ (Kerjacques). En 2025, Quelle Emotion a eu un autre produit de Bird Parker, une pouliche baptisée Prunelle d’Or. Avant L’Ecrin d’Or, elle a mis bas, principalement, Astre d’Or 1’12’’ (Ouragan de Celland), gagnant de sept courses et de 180.000 euros, et Destrier d’Or 1’11’’ (Timoko), autre lauréat de sept courses, pour 167.000 euros de gains.

Un clin d’œil à Je M’Envole
La famille proche est celle d’un autre grand compétiteur monté en Je M’Envole 1’10’’ m. (Joyau d’Amour), un élève de Jean-Pierre Dubois qui s’adjugea le Prix des Elites (Groupe 1), en 2023. Un Je M’Envole qui vient de s’imposer dans le Prix Paul Buquet (Groupe 2) et qui pourrait bien retrouver L’Ecrin d’Or au départ du Prix de Cornulier dans un peu plus d’un mois…

D'où vient-il ?

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