Focus sur les vainqueurs classiques 2025

L’heure est aux bilans et à la mise en perspective de la saison qui s’achève. Parmi ses principaux animateurs figurent les gagnants, âgés de 3 à 6 ans, des quatorze tournois classiques qui ont été proposés aux uns et aux autres, dans les deux spécialités. Retour sur eux et sur leur profil génétique.

Un préambule s’impose d’abord pour délimiter précisément la notion de course classique. Cette-ci est en effet bien spécifique et peut quelquefois – souvent même – être abusivement associée à des épreuves qui n’appartiennent pas au cénacle à proprement parler du classicisme.
Le groupe des courses classique regroupe les Critériums et leurs équivalents montés, ainsi que quelques autres épreuves. Leur finalité commune est la sélection du trotteur français. Voilà même le fondement du classicisme. Ces courses n’ont donc pas le label international (pour rester dans le seul univers du livre généalogique du trotteur français) – comme un Prix d’Amérique par exemple – et ne sont pas, plus généralement, ouvertes aux trotteurs étrangers – le cas aussi des épreuves européennes. est vrai à une exception près toutefois – l’exception qui confirme la règle en quelque sorte –, celle portée par le Critérium Continental, remportée cette année par Liza Josselyn (Ready Cash).
Ce classique, à l’origine, et comme son nom l’indique, s’adressait à l’ensemble des trotteurs européens mais est devenu, depuis quelques années, une course internationale, s’ouvrant aussi, le cas échéant, aux concurrents américains. Il n'empêche que cela reste un Critérium et qu’à ce titre, la course s’inscrit dans le contexte classique à l’instant délimité.

De la sorte, quatorze compétitions sont concernées : en un parfait équilibre, il y en a sept au trot attelé et sept au trot monté. Cette année, elles ont sacré quatorze gagnants différents, dix mâles et quatre femelles. Il n’y a pas eu de doublé, en effet, ou de triplé, ce qui n’est pas si fréquent. Nos différents encadrés résument la situation, sous divers angles, en termes d’élevage et de croisements.

→ Attelé :
◆ Critérium des Jeunes-Prix Comte Pierre de Montesson : Maitre Jacques (Rolling d'Héripré), mâle
◆ Prix Albert Viel : Mille Etoiles (Prodigious), femelle
◆ Critérium des 3 Ans : Mack de Blary (Face Time Bourbon), mâle
◆ Critérium des 4 Ans : Lancier du Goutier (Ready Cash), mâle
◆ Critérium Continental-Prix d’Amérique Races Q3 : Liza Josselyn (Ready Cash), femelle
◆ Critérium des 5 Ans : Krack Time Atout (Face Time Bourbon), mâle
◆ Prix de Sélection-Face Time Bourbon : London (Rockfeller Center), femelle
→ Monté :
◆ Prix d’Essai-Etrier 3 Ans Finale : Météore de Simm (Boccador de Simm), mâle
◆ Saint-Léger des Trotteurs : Memphis de Brassé (Gotland), mâle
◆ Prix de Vincennes : Moustik La Govelle (Discours Joyeux), mâle
◆ Prix du Président de la République-Etrier 4 Ans Finale : L'Ecrin d'Or (Bird Parker), mâle
◆ Prix de Normandie-Etrier 5 Ans Finale : Katinka Aimef (Singalo), femelle
◆ Prix des Centaures : Jean Balthazar (Alto de Viette), mâle
◆ Prix des Elites : Lionheart (Falcao de Laurma), mâle

Deux gagnants pour Ready Cash et son fils, Face Time Bourbon
Ready Cash et son fils, Face Time Bourbon, ont donné, chacun, deux lauréats classiques, Lancier du Goutier et Liza Josselyn, pour ce qui est du premier, et Mack de Blary et Krack Time Atout, pour ce qui est du second. Ils sont les seuls étalons à doublonner de la sorte. De même, dans les rangs des pères de mères, Love You et son père, Coktail Jet, font la passe de deux, grâce, d’une part, aux susnommés Lancier du Goutier et Liza Josselyn, et, d’autre part, à Krack Time Atout et à L’Ecrin d’Or. Plus généralement, c’est, à chaque fois, le croisement du sang de Ready Cash, en direct ou par continuateurs interposés, avec celui de Coktail Jet, en propre ou par l’entremise de Love You.



En prolongement, la lignée mâle de Ready Cash demeure largement dominante, avec sept vainqueurs classiques, quatre à l’attelage, Mack de Blary, Lancier du Goutier, Liza Josselyn et Krack Time Atout, et trois sous la selle, Memphis de Brassé, L’Ecrin d’Or et Jean Balthazar. Sa dauphine est celle de Goetmals Wood, avec quatre distinctions, soit trois dans la discipline de l’Etrier (Météore de Simm, Moustik la Govelle et Katinka Aimef) et une au sulky (Mille Etoiles). Les trois autres sont à mettre au crédit de la lignée de Fakir du Vivier, hors Coktail Jet, via Maître Jacques, de celle de Viking’s Way, hors Ready Cash, par l’intermédiaire de London, et de celle de Coktail Jet, grâce à Lionheart.


L’inbreeding sur Coktail Jet, le plus répandu, à courte distance
A courte distance, jusqu’à la quatrième génération, l’inbreeding le plus répandu, dans les quatorze pedigrees, est celui sur Coktail Jet, répertorié à trois reprises, chez Mack de Blary (4x3), Krack Time Atout (4x2) et Memphis de Brassé (4x4). A chaque fois, il est associé à la lignée mâle de Ready Cash, ce qui n’a rien de surprenant, eu égard aux affinités constatées, de longue date, entre les deux courants de sang.